« Papa, je vais jouer au parc! Ok ? » C’était plus une affirmation qu’une question pour mon papa, je voulais le prévenir simplement, surtout je ne voulais pas qu’il me pose trop de questions, car je lui mens très mal. J’aime pas lui mentir à vrai dire, il est tellement gentil mon papa que je me sens mal lorsque je lui mens. En faite, je voulais aller jouer dans la forêt où je joue parfois avec le tigre que j’ai rencontré y’a quelque temps alors que je m’étais perdu. Il est gentil et drôle, je m’amuse bien plus avec lui qu’avec mes amis au parc. Pas que j’aime pas mes amis, c’est tout le contraire, mais je me sens mieux en loup qu’en humain. Bref, j’avais caché un sac dehors pour mes vêtements dehors, car si mon père me voyait sortir avec un sac, il aurait sûrement posé des questions et m’aurait pas laissé sortir en tous cas, pas seul! Après avoir eu l’approbation de mon papa, je sortis sans un mot de plus, pas question de dire un autre mensonge! J’attrapai mon sac afin d’avoir des vêtements de rechange, pas questions de se balade tout nu dans la rue afin de rentrer à la maison! Trop gênant!

Une fois arrivée la forêt j’ai rapidement trouvé la cachette parfaite pour cacher mon sac, sa serait l’horreur de revenir et découvrir qu’on m’avait voler mon beau sac et surtout mes vêtements. Après avoir vérifié qu’il n’y avait personne, je me suis transformé en loup. Puis parti à la recherche de mon ami le tigre, en espérant qu’il soit là aujourd’hui, après tout j’avais aucun moyen de le prévenir afin qu’il vienne jouer et j’avais aucune idée de qui il était lorsqu’il était humain. Il ne connaît pas non plus mon identité. Après quelques minutes de recherche, je ressentis une terrible douleur à ma patte arrière gauche. Je poussai un petit hurlement et tomba tenta de défaire ma patte. Un piège, un piège, j’étais vraiment pas chanceux aujourd’hui, poussant de petits gémissements. Après tout, je voulais pas qu’un méchant loup ou une autre créature en profite pour venir me faire du mal. La douleur m’empêchait de me retransformer, afin d’ouvrir le piège, mais même humain je savais pas si je serais capable de l’ouvrir, il semblait vraiment solide. Je tomba sur le côté, lorsque je bougeais la patte les piques du piège s’enfonçaient dans ma patte. Je poussais des gémissements et commençait vraiment à regretter d’être parti tout seul. Mon papa serait quoi faire lui et là j’ai aucun moyen de le prévenir… J’entendis des pas approcher, je voyais pas encore qui c’était, mais je tremblais de peur et je gémissais de douleurs. Si seulement je pouvais enlever le piège, la douleur disparaitrait très vite, vu que mon corps se soigne tout seul, c’est un des avantages d’être un loup-garou!

oliver Ҩ alec

« Il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours... »

Dévaler les escaliers à toute vitesse et en faisant le plus de bruit possible, c'était probablement sa manière de se venger de son frère qui devait encore dormir malgré l'heure avancée. Chaque pas résonnait dans la maison où il ne restait que lui-même et la masse inerte allongée sur le canapé, qui commençait à émerger d'un air bourru du sommeil. Aucun parent à l'horizon, aucune surprise sur ce point. Ce qui le surprenait, par contre, c'était la propreté des lieux, pratiquement impeccable. Leur mère devait être venue durant la nuit alors que lui était couché et que Lukas était partie on ne sait où encore une fois. Les yeux du métamorphe parcoururent la cuisine. Aucune note, aucun petit mot. Ce n'était pas surprenant. Le jeune homme s'étira, attentif aux bruits venant du salon. Son grand frère était retourné dans les bras de Morphée, pas plus ennuyé par le boucan que le plus jeune venait de faire. Oliver partit machinalement la machine à café, bien décidé à partir le plus rapidement en direction de la forêt, comme il le faisait chaque weekend ou encore après le lycée, quand Nyla n'était pas là pour venir jouer à des jeux vidéos avec lui, passe temps qui malgré les années, ne leur était pas passé. Tout en engouffrant le pain grillé qui venait de jaillir du grille-pain, Oli se servit une tasse de café et se faufila dans le salon, sur la pointe des pieds. S'accroupissant à côté du canapé, il mit la tasse fumante sous le nez de Lukas, et cette fois, il était certain de le réveiller. Un grognement se fit entendre alors qu'il ouvrit un oeil, pour y découvrir son jeune frère tout sourire, qui sirotait sa tasse d'un air innocent, assis devant lui. Un Hompf colérique se fit entendre et Oliver eut la présence d'esprit de se mettre hors de portée avant qu'un bras jaillisse pour tenter de l'agripper. « ALLEZ DEBOUT LA DEDAAAAANS » eut-il l'idée de beugler brusquement, enfonçant le clou. Cette fois, ce fut le corps en entier qui suivit le bras et qui se jeta sur le plus jeune, dans l'intention de le faire taire. Ayant posé sa tasse, Oliver partit en courant, un fou rire incontrôlable naissait en lui. Il était déjà dehors avant que Lukas n'ait le temps de dire ouf. C'était pour une bonne cause, no? Oli ne voulait pas qu'il devienne comme ceux qui restent la journée couché. Oui, c'était pour une bonne cause!

De très bonne humeur, le jeune Reeves ouvrit la porte du garage et sortit son vélo, à lequel un sac à dos était accroché, n'attendant plus que l'aventure. C'était une magnifique journée, c'était le weekend, alors voilà, il allait faire un tour dans la forêt. Peut-être y verra-t-il son jeune ami? Cela faisait quelques temps qu'ils se retrouvaient. Lui un tigre, et l'autre un louveteau. Ils ne s'étaient jamais vu sous leur forme humaine, du coup, ils ne savaient ni qui ils étaient l'un et l'autre. Ça pouvait paraître enfantin un tel comportement, mais Oli était ainsi, et puis c'était un bon copain, même s'il ne savait pas qui c'était réellement! Enfin bref, enfourchant son vélo, le sac à dos sanglé sur ses épaules, Oliver partit en direction du Wissahickon. La petite course lui fit le plus grand bien, lui qui avait tout le temps besoin de se défouler. Au début, il zigzagua entre les voitures, provoquant des bruits de klaxon à tout va, mais plus il se rapprochait de la Creek, plus les bruits s'amenuisaient, jusqu'à ce qu'il file à toute vitesse sur les sentiers, se retrouvant dans le silence parfait. Descendant de son vélo puis le cachant dans les broussailles, il partit à pied, toujours le sac sur les épaules. Ce fut des couinements de douleur qui le mirent sur la bonne route. Inquiet, le jeune homme piqua un sprint pour rejoindre la source des plaintes qui lui serraient le coeur. Ces couinements, il les reconnaîtrait entre tous! Il dérapa presque à cause de la terre et des feuilles, mais réussit finalement à arriver à destination, jetant son sac sur le sol pour ensuite s'accroupir. Le louveteau était couché sur le sol, une patte piégée dans un piège humain. C'était probablement la seule chose qu'Oliver détestait chez eux. La chasse était interdite dans le coin, pourtant certains le faisaient tout de même. L'adolescent s'approchant lentement, se souvenant que son jeune ami ne le reconnaîtrait pas sous cette forme. « C'est moi » déclara-t-il doucement, approchant lentement sa main du piège pour tenter de l'aider. « Je vais essayer de l'enlever, d'accord? » Le coeur au bord des lèvres, la colère dans les yeux, colère dirigée contre ce qui se passait, le jeune homme tenta de le déprendre de là, mais ses mains d'humain n'y arrivaient pas. En fait, il ne savait absolument pas comment le défaire de là, à part broyer le piège.

Bien décidé à le libérer, Oliver entreprit d'enlever son t-shirt, ses baskets, sa paire de chaussettes et ses jeans, c'était plus facile de se transformer lorsqu'il avait le minimum sur le dos. Peu pudique, ce n'était pas du tout un problème. À quatre pattes, il entreprit de déclencher la métamorphose, processus dont il n'avait plus la moindre difficulté à mettre en marche. Rapidement, on entendit ses os commencer à craquer, puis bouger sous sa peau. Ses yeux habituellement marrons se teintèrent de bleu et il ouvrit la bouche pour éviter que les crocs qui étaient en train de pousser ne le blessent pas. Agrippant la terre tandis que ses mains, déformées et armées de griffes, s'y enfonçaient, il rejeta la tête vers l'arrière, sa peau commençant à onduler comme animée d'une vie propre. La fourrure orangée et striée de noir émergea de l'intérieur, le recouvrant. Oliver considérait cette fourrure comme sa véritable peau. Il adorait les humains, mais aimait particulièrement ce qu'il était et serait avant tout. Le processus n'étant pas douloureux s'il ne forçait pas la dose, cela ne prit que quelques secondes pour qu'il se retrouve sous sa forme de tigre, ses yeux sombres posés sur l'objet de leur malheur, le piège. Alors qu'un feulement se fit entendre au fond de son poitrail, le tigre saisit délicatement le métal, qui était quand même assez rouillé. Ça allait faciliter la tâche, et la preuve, le piège à ours se brisa en deux, libérant la patte prisonnière. S'il aurait été capable de soupirer de soulagement, Oliver l'aurait fait. La tête penchée vers le louveteau, n'importe qui qui aurait jailli d'entre les arbres, aurait pu penser qu'il n'allait faire qu'une bouchée du jeune loup. Mais il n'était qu'en train d'inspecter la plaie, qui guérissait déjà. Satisfait, le tigre se coucha, soulagé.

Non non… pensé-je lorsque j'entendais les pas se rapprocher, je pensais que c'était le chasseur qui avait posé ce satané piège qui revenait afin d'achever sa proie. Quand un jeune homme appris devant moi, j'eu peur, je tremblais, mais je compris tout de suite que c'était mon ami le tigre quand il prit parole : « C'est moi. » J'étais vraiment soulagé, si j'avais pu j'aurais poussé un soupir de soulagement. Mais sous ma forme de loup, je ne pouvais que penser, ni parler, ni soupirer. Mais je pris peur quand il me dit qu'il avait l'enlever, j'avais peur que sa fasse très mal, mais d'un côté, si sa pouvait me permettre de guérir et de ne plus ressentir la douleur, c'était correct, je ne bougeai pas, au début, son ami, dont il découvrait pour la première fois le visage, tenta de retirer le piège. J'étais surpris, je pensais qu'il était plus vieux, mais c'est dur de donner un âge à un tigre, même son père, il ne pouvait pas deviner l'âge de celui-ci. Il avait un peu de blanc sur le pelage de son père, c'était ce qui donnait un indice sur l'âge de son père lorsqu'il est loup. Mais, son ami le tigre lui semblait en pleine forme, il pensait qu'il avait vingt ans et plus, mais il semblait plus jeune que cela, en tout car il avait l'air aussi gentil en humain qu'en tigre. Je poussai un léger couinement de douleur quand il tenta d'enlever le piège avec ces mains.

Je compris qu'il avait l'intention de se changer en tigre lorsqu'il commença à retirer ses vêtements. Il était peut-être plus fort en tigre et serait capable de lui retirer le piège. J'étais intrigué par la transformation de celui-ci, c'était la première fois que je le voyais se transformer, j'ai déjà vu mon père se transformer, mais c'est différent dans le cas de ce tigre, dont je ne connais pas le nom, du moins pour l'instant. Je pensais à me transformer moi aussi, peut-être pas tout de suite, mais peut-être après avoir joué avec lui, bien que pour l'instant je ne pensais pas trop à jouer, mais plutôt a me libérer. Une fois la transformation de mon ami terminer il broya le piège, ainsi je pus retirer ma patte de sa prison douloureuse. Rapidement, je commençais à sentir la douleur diminuer, alors que mon ami vérifiait ma blessure, puis se coucha. Je me levai afin de voir comment allait ma patte, maintenant qu'elle ne me faisait plus mal, j'arrivai à marcher dessus sans problème afin de rejoindre mon ami. Je m'allongeai à côté de lui et me colla à lui, une façon pour moi de le remercier. Je le léchai sur la joue afin de le remercier, comme un enfant donnerait un bisou sur la joue de ses parents ou à quelqu'un afin de le remercier. Je me sentais vraiment mieux maintenant, récupérant de cette mauvaise expérience que je venais de vivre. Je ne voulais pas me changer ici, je préférais récupérer mes vêtements avant, devant mon père ça ne me dérange pas d'être nu, mais devant une autre personne, cela me dérange un peu plus, enfin un boxer ça pouvait aller, mais si je me transformais tout de suite, je serais nu comme un vers! Maintenant que j'allais mieux, j'avais envie de me changer les idées et de jouer. Alors, je me levai et donna un petit coup de patte à mon ami afin de l'inviter à jouer avec moi. Malgré tout, je restais prudent sur mes déplacements, j'avais pas trop envie de me retrouver la patte dans un autre piège. Par chance, mon père n'allait avoir aucun moins de le savoir, enfin il allait sûrement sentir l'odeur de mon ami sur moi, mais j'aurais juste à inventer une histoire, bien que je déteste lui mentir, je finirais peut-être par lui dire la vérité. Au moins, il est pas méchant mon papa, donc il va comprendre mon envie de me débrouiller seul parfois. Enfin, j'espère qu'il va comprendre! J'ai pas envie d'être privé de jeux vidéos ou encore de sortie.

Comme son ami ne s'était pas levé encore, je m'amusai en lui sautant par dessus une fois, et alla lui donner un petit coup de museau afin qu'il se décide enfin à venir jouer. Peut-être qu'il avait peur que j'aille encore mal? Ou qu'il y ait d'autres pièges, moi pour l'instant je voulais juste me changer les idées et je n'avais plus mal du tout. C'est bien de guérir en quelques secondes voir quelques minutes si la blessure est vraiment très grave, c'est ce qui explique mon petit côté ou grand côté casse-cou!

oliver Ҩ alec

« Il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours... »

Oliver devait se l'avouer, il avait eu peur pour son jeune ami, bien qu'il ne sache même pas comment il s'appelle ou à quoi il ressemble sous sa forme humaine! Malgré ses capacités de loup-garou, il aurait quand même pu se faire beaucoup plus mal, ou pire, d'autres personnes auraient pu tomber sur lui alors qu'il était pris au piège. Et si ça avait été le chasseur? L'adolescent semblait souffrir du syndrome du grand frère. Jamais il n'avait eu quelqu'un à protéger, Lukas et Nyla étaient assez grands pour le faire. C'était même plutôt eux qui étaient en position de le protéger! Oliver se rappelait la fois où il s'était transformé pour la première fois. Bon, il savait tout de sa nature et de ce qui allait arriver, ses parents ayant quand même eu le bon sens de tout lui expliquer. Mais ça s'arrêtait là, et ils étaient que très peu présents. Alors quand il a eu sa première transformation, sans qu'il ne l'ait prévu, il avait paniqué grave, s'était retrouvé seul en plein milieu d'une forêt qu'il ne connaissait que très peu, sous la forme d'un tigre. Il avait eu horriblement peur de ne plus pouvoir retrouver sa forme humaine, de rester coincé dans les bois, puisqu'il lui était impossible de sortir sans risquer de rameuter tout un tas de gens. Mais son grand frère avait été là pour lui, il était venu le chercher, il l'avait calmé puis ramené à la maison, sain et sauf. Et aujourd'hui, bien qu'ils se tapaient sur la tronche quand ils se querellaient, Oliver savait que ce lien fraternel, malgré l'air peu commode de Lukas, était toujours présent et le serait pour encore longtemps. Enfin bref, son jeune ami loup-garou était sauf, à le voir tester sa patte blessée qui avait guéri à une vitesse hallucinante. Le tigre resta couché, et resta immobile lorsque le louveteau vint se coucher à ses côtés, pour lui déposer un baiser animal sur la joue. S'il aurait pu sourire, il l'aurait fait. En fait, il tenta, mais le résultat ne fut pas très concluant, car ça ressemblait plus à une affreuse grimace toute en crocs menaçants.

Bien installé, couché ainsi sur le sol, Oliver regarda les alentours, quand même un peu inquiet. Et s'il y avait d'autres pièges? Il grogna pour la forme lorsque le jeune loup l'incita à se lever en lui donnant un léger coup de pattes. Tournant la tête vers son jeune ami, le métamorphe le taquinant en baillant, révélant toute une rangée de dents, comme s'il allait le manger. Même s'il était quand même jeune, sa forme animale atteignait une taille impressionnante. Il en profita pour se coucher entièrement sur le sol, sur le côté, soudainement paresseux, sachant que le jeune loup voulait jouer et le taquinant. Pas facile de faire bouger un tel tas de muscles, de griffes et de crocs! Un grondement sourd sortit de sa poitrine, qui se révéla être un rire, lorsqu'il sentit son compagnon de jeu sauter par dessus lui puis lui donner un coup de museau pour lui faire comprendre de se lever. Soudain, le mastodonte se redressa en poussant un grognement, et claqua des mâchoires près de lui, pour lui faire peur, même s'il savait qu'Oliver ne lui ferait jamais de mal. De nouveau sur ses pattes, le tigre sauta par en avant, tentant d'attraper le louveteau, bien qu'il savait qu'il aurait du mal. Un si petit être sera toujours plus agile et rapide que ce corps qu'il devait traîner. Le jeune Reeves tenta de faire une grimace à son ami, mais il savait que ça devait donner quelque chose de loufoque, puisqu'un tigre, ça ne souriait pas.

J’avais vraiment été soulagé de constater que c’était mon ami qui était venu et non pas un chasseur, si jamais il me sera arrivé quelque chose, mon père n’aurait jamais su ce qui m’était arrivé, lui qui pense que je suis au parc en ce moment à jouer bien tranquillement avec des enfants de mon âge et non pas un adolescent qui peut se transformer en tigre. Mon père savait que j’étais ami avec un tigre, mais il aimait être présent lorsque je jouais avec lui, il faut dire que mon papa il est très protecteur, parfois trop, mais je l’aime beaucoup malgré tout. Après tout, personne ne peut être parfait non? Bref, j’allais mieux, tout était bien qui fini bien, comme dirais certains et là je ne voulais faire qu’une chose jouer, après tout c’était pour cela que j’étais venu ici et que j’avais menti à mon père. Mais, mon ami le tigre ne voulait pas se lever, il avait l’air de bien s’amuser à rester coucher et se moquer de moi, alors moi je m’amusais à lui donner des coups de patte afin de le forcer à se lever, ainsi que des coups de museaux, mais il refusait toujours de se lever. Il avait même grogné, j’avais pas peur, je savais que jamais il ne me ferait de mal, s’il avait voulu m’en faire cela ferait longtemps que je ne serais plus de ce monde, il pourrait me dévorer en une bouchée! Il s’amusait à bailler, moi j’en profitais pour lui sauter par dessus, il était tellement gros, pas dans le sens obèse, mais plutôt musclé, alors pour moi qui étais encore tout jeune c’était impossible de le forcer à ce lever.

Finalement il décida de se lever, je fis ce qui ressemblait à un sourire, ouvrant légèrement ma gueule dévoilant mes crocs, sa ressemblait un peu plus à un sourire que les tentatives de mon ami de sourire! Je commençai à courir afin qu’il tente de m’attraper, j’étais rapide et agile, étant petit c’était facile pour moi de me faufiler un peu partout, je m’amusais même à passer rapidement sous lui avant qu’il ne puisse m’attraper. Il s’arrêta à quelques mètres de lui et vit son ami tenter de lui faire une grimace, je décidai de lui en faire une moi aussi, en sortant ma langue, on ne verrait sans doute jamais un loup faire cela, mais c’était une façon pour moi de me démarquer des loups normaux et de faire une grimace à mon ami! Comme je pouvais faire parfois en humain, mais le résultat était bien plus drôle lorsque je suis en loup qu’humain. Je devais malgré tout faire attention à une chose quand je jouais avec mon ami, au temps, car je pourrais jouer des heures avec lui, mais j’avais promis à mon papa de ne pas rentrer trop tard et avant de partir, je voulais parler avec mon ami, pour au moins savoir son nom, mais j’avais encore du temps alors je pouvais encore jouer un moment sous ma forme de loup.

oliver Ҩ alec

« Il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours... »

Le jeune tigre tenta d'attraper le louveteau, mais ça devint carrément impossible lorsque ce dernier se mit à passer sous son ventre ou entre ses pattes. Il était insaisissable! Oliver se retrouva même le nez sur le sol, après avoir essayé de l'attraper alors qu'il passait entre ses deux pattes avant. Se relevant, il fit une grimace, ou plutôt tenta d'en faire une, sortant une langue râpeuse entre ses crocs, lui donnant un drôle d'air. Heureusement qu'ils étaient seuls, Lukas aurait été désespéré de voir à quel point il pouvait agir comme un gamin! En fait, il devait l'être en permanence, l'adolescent n'était pas l'exemple même de la maturité. Un grondement saccadé sortit de sa gorge tandis que son jeune ami essayait lui aussi de lui faire une grimace. Pris d'un fou rire incontrôlable, ce qui donnait l'impression que le tigre était en train de s'étouffer avec on ne sait quoi, Oliver se secoua. Ces moments, il les adorait. Même s'il se comportait souvent de manière puérile ou excessive, ça faisait du bien de se lâcher sous cette forme. La forêt était probablement un des rares lieux où il pouvait se transformer, on paniquerait facilement si un tigre se promènerait librement dans les rues de la ville. Ayant finalement réussi à calmer son fou rire, il s'ébroua et se mit à trottiner entre les arbres, s'arrêta pour que son jeune ami le suive. Ils leur restaient encore un peu de temps, non?

Puis il repartit à courir, vérifiant du coin de l'oeil l'éventuelle présence de d'autres pièges. Ce qui ne semblait pas être le cas, à son grand soulagement. Il était hors de question que lui ou son ami soient blessé à nouveau à cause de ces trucs. Dommage qu'il ne puisse rien faire à ce sujet, il se voyait mal ratisser au grand complet Wissahickon Creek pour débusquer leur présence. Et puis, il n'avait pas envie de tomber sur un de ces poseurs de piège pour animaux. Avec son comportement colérique, ou celui pire de son frère, il risquait de commettre une bêtise. Secouant mentalement la tête, il s'arrêta de nouveau, l'oreille tendue. Les bruits de chute lui parvinrent clairement. Parfait, la rivière était tout proche. Ça ne lui tentait pas de faire un long chemin pour récupérer leurs sacs, donc la proximité de la rivière l'arrangeait. Le tigre trottina dans sa direction, tentant encore de choper le louveteau, sans succès, provoquant un grondement qui ne ressemblait pas à un rire mais qui en était définitivement un. Il s'arrêta proche de l'eau pour y tremper une patte. Oui oui, les tigres aimaient l'eau, malgré qu'il soit un gros chat. Il ne comptait pas sauter dedans, elle était quand même froide, mais il avait soif alors autant en profiter. Se penchant vers l'eau pour boire, il releva brusquement la tête pour envoyer quelques gouttelettes sur le loup, le taquinant.