Sans cœur, je menaçais l’ours en peluche de Jamal l’empêchant de répliquer en scellant ses lèvres d’un baiser. Alors qu’elle aurait pu réagir, ou même me repousser par jeu, la belle se laissa faire pour mon plus grand plaisir. Une fois la possession de sa bouche récupérer, la jeune femme ne pu s’empêcher de répliquer défendant son nounours. « Tu serais prêt à kidnapper Poupou ? Tu sais pour lui je serais prête à donner n'importe quoi, en plus quand je vais très mal, que je me sens complètement seule, que je pleure toutes les larmes de mon corps, Poupou il arrive à me réconforter ! » La fixant amusé, me retenant tant bien que mal de rire je restais silencieux un instant avant d’éclater. Rigolant jusqu’à en perdre mon souffle, je disais finalement : « Poupou ?Vraiment, tu n’avais pas d’autre idée de prénom à l’époque ? Il a dû être la risée de tous les oursons en peluche le pauvre. » Me reprenant, j’affichais finalement un léger sourire amusé à la belle alors que cette dernière me tendait la main. L’attrapant, je me levais pour la suivre jusqu’à sa chambre. C’est alors que la belle s’acharna sur l’interrupteur alors que l’ampoule semblait, définitivement, avoir grillé. Il aurait fallu la remplacer, mais à cette heure tardive ce n’était pas la chose qu’on pensait faire en premier. « Je crois que pour voir plus clairement ma chambre tu vas devoir attendre demain matin ! » Souriant, j’hochais la tête alors que Jamal posait à nouveau ses lèvres contre les miennes. Répondant à son baiser en douceur, je posais mes mains sur ses hanches bercer par la douceur de ses lèvres et sa fragrance enivrante. Je fis glisser mes bras le long de sa taille avant de la soulever rompant un instant le baiser pour reprendre mon souffle avant de me diriger vers son lit mes lèvres à nouveau posée contre les siennes. Butant contre le pied de ce qui devait être son lit, je m’étalais de tout mon long sur ce dernier la jeune femme allongé sur moi. « Je suis doué, même si ça n’était pas volontaire. »

« Poupou c'est vraiment la classe comme prénom je t'assure ! » Souriant amusé, autant par sa moue boudeuse que par le fait qu’elle ait pu donner un nom si particulier à un ours en peluche, je restais silencieux pour le bien de Poupou et du peu de fierté qu’il lui restait. Jamal attrapa alors ma main m’amenant jusqu’à sa chambre qui resta définitivement non-éclairée à cause de l’ampoule qui devait être cassé. Ne craignant pas le noir, c’est en l’embrassant que je nous amenais jusqu’au lit, de manière presque romantique. Ça aurait pu l’être si je ne m’étais pas étalé de tout mon long sur son lit après m’être pris le pied de celui-ci. « Vu que c'est toi je vais dire que tu es doué ! » M’apprêtant à répondre, la belle m’en empêcha de manière perfide en capturant mes lèvres. Appréciant la chose, je répondais à son baiser avant que ce dernier s’interrompre, le visage de la jeune femme assez proche du mien pour que je puisse sentir son souffle lécher mes joues. Fixant la belle dans l’obscurité, cette dernière se remit à parler : « Dis-moi tout à l'heure quand tu disais que tu ne voulais pas que ça aille trop vite... Tu faisais référence à quoi ? Enfin bien entendu c'est juste pour m'informer ! » L’écoutant rire un instant dans l’obscurité, je passais ma main dans sa joue avant de répondre taquin : « Bien sûr, c’est pour t’informer. » Arrêtant ma main sur sa joue, je posais mes lèvres à la commissure des siennes. Laissant mes lèvres glisser sur sa peau jusqu’à son cou, je revenais à ses lèvres l’embrassant brièvement avant de reculer mon visage : « Je parlais de toi te jetant sur moi bien sûr ! Je ne suis pas un homme facile pourtant en une soirée tu m’as déjà mis dans ton lit. »

Jamal me torturait en douceur. Je sentais ses lèvres se poser sur mon torse avec brièveté alors que la jeune femme gardait le silence, ses pensées surement trop accaparé par l’idée de me torturer. Elle s’arrêta néanmoins pour se mettre à murmurer : « Moi te sauter dessus ? Je ne suis pas comme ça voyons ! Mais c'est vrai que je dois avoir un don pour t'avoir déjà mis dans mon lit, alors que tu dis ne pas être un homme facile ! » Un large sourire aux lèvres s’étala sur mes lèvres bien que la jeune femme ne pouvait pas le voir à cause de l’obscurité, cette dernière se décala légèrement, se retrouvant à côté de moi sur son flanc. Roulant sur mon flanc à mon tour, je pouvais sentir ses doigts glisser sur ma peau. « Je devrais m'écarter de toi non ? Je ne voudrais pas trop abuser de ton magnifique corps ! » L’écoutant rire, je passais rapidement mes bras autour de sa taille l’empêchant de s’éloigner si elle exécutais ce qu’elle avait dit : « Je ne sais pas si c’est une bonne idée. On ne dit pas qu’il faut céder à la tentation ? » Riant à mon tour, j’avais le cœur léger, mon cerveau était aux abonnés absents et je ne pensais à rien d’autre qu’à la jeune femme coincée dans mes bras. « De toute manière, je ne te lâcherais pas, tu peux essayer de te débattre, mais tu n’arriveras à rien. » Comme pour prouver mes dires, je serrais un peu plus fort la belle dans mes bras, la callant un peu plus contre mon corps. En un rien de temps, sans savoir pourquoi ou comment, je m’étais retrouvé fichu, mal, dépendant sans rien comprendre. C’était étrange, mais c’était plaisant. Et si le reste de cerveau que je possédais encore ne tentait pas de réfréner mes ardeurs cela ferait longtemps que j’aurais abandonné tout bon sens.